Alors que d’autres collectionnent les bibelots en tout genre (journaux, revues…), d’autres optent pour la collection d’animaux. Alors les collectionneurs pensent bien faire, il s’agit là d’une forme de maltraitance d’animaux. Certes, ils les nourrissent et en prennent soin correctement, mais le fait de les élever en grand nombre peut porter atteinte sur leur bien-être.

 

Qu’est-ce que le syndrome de Noé ?

Aussi désigné par les termes anglais « animal hoarding », le syndrome de Noé est un trouble qui se caractérise par une accumulation excessive d’animaux de compagnie. Dans le logement, on retrouve bien plus d’animaux qui ne devraient être accueillis en un seul lieu et en même temps. Souvent, les « collectionneurs » élèvent des chats ou des chiens.

La dénomination de ce trouble particulier est tirée de l’histoire biblique, lorsque Dieu ordonna à Noé d’accueillir en son arche, un couple de chaque espèce animale, pour repeupler la Terre après le Déluge.

Comme tous les troubles entraînant l’accumulation excessive, les personnes atteintes de ce trouble se coupent du monde et n’entretiennent aucune relation avec leurs proches ou leur famille.

Ce syndrome ne concerne que l’accumulation d’animaux et non d’objets, qui est appelée syllogomanie ou le syndrome de Diogène.

 

Quels sont les symptômes du syndrome de Noé ?

Une personne qui souffre de ce trouble pense être investie d’une mission de sauvetage des animaux qu’elle recueille chez elle. Comme elle pense bien faire, elle ressent ce besoin irrépressible de « sauver les animaux ». Certaines vont même jusqu’à penser qu’elles ont un don unique de comprendre les animaux. Or, il n’est pas rare que la personne ne soit pas vraiment en mesure d’assumer ni de prodiguer les soins nécessaires à ses « protégés ».

Force est toutefois de constater que les hoarders sont très attachés à leurs animaux. Ils ont beaucoup du mal à s’en séparer malgré la situation précaire offerte aux bêtes. D’ailleurs, la vie de ces animaux est souvent en danger. Inconscient de la situation qu’elle vit ou qu’elle mène, la victime est souvent dans le déni.

 

Qu’entend-on par déni ?

Le déni est une notion utilisée en psychanalyse, pour désigner un état où le sujet refuse d’admettre, de manière inconsciente, une partie ou l’ensemble d’une réalité. Souvent, le déni puise son origine dans une émotion, un sentiment ou des faits qui se sont produits. Cette perte totale ou partielle du sens de la réalité fait que le malade n’est pas conscient de son état et de sa situation. Dans sa réalité, il a un don pour prendre soin des animaux de compagnie, comme les chats ou les chiens.

Or, le « collectionneur » devient ce qu’il redoute le plus :

  • une personne qui fait porter le martyre aux animaux, en portant atteinte à leur santé et leur bien-être ;
  • une personne qui néglige leur toilette ainsi que le nettoyage de leur logement (accumulation de déchets ou d’excréments) ;
  • un être qui leur inflige une maltraitance, même involontaire.